La décroissance est un concept politique, économique et social, qui remet en question l’idée selon laquelle la croissance économique est un bienfait à long terme pour l’humanité.

Les premiers penseurs de ce courant sont Ivan Illich, André Gortz, et Georgescu Roegen. Très tôt ils ont été relayés par le Club de Rome. Le modèle capitaliste nie la rareté des ressources (c’est d’ailleurs du fait de leur abondance supposée que les premiers économistes libéraux ont renoncé à donner un prix aux choses naturelles). Ou encore, affirme que l’intelligence humaine pourra toujours, par l’innovation technique, compenser la diminution d’une ressource donnée. Ces trois auteurs multiplient les ouvrages dans les années 70 et 80 pour contester  notamment cette dernière assertion  et appeler de leurs vœux une civilisation qui se développerait plus sur la connaissance et la relation à l’autre que sur l’individualisme consumériste ;

l’Etre plutôt que l’Avoir…

Plus récemment Serge Latouche a popularisé et essayé de dédramatiser le concept en publiant un petit livre à 2€ intitulé la décroissance conviviale. Pierre Karl s’attaque quant à lui depuis plusieurs opus à la valeur travail car tous deux lient une moindre production à une nécessaire augmentation du temps consacré à d’autres activités socialement utiles ou génératrices de bien-être individuel – mais non marchandes.

Sommes-nous donc, avec la décroissance, en présence d’un avatar de l’anticapitalisme radical ?