En pratique, la RSE concerne l’intégration volontaire par les entreprises de leur rôle social, environnemental et économique. Dans son pilier social, elle couvre le bien-être des salariés et leur santé. Notre sujet « Stress » s’y intègre.

L’expérience du stress nous est commune. Les évènements de la vie personnelle et de la vie professionnelle nous amènent de plus en plus, dit-on, à la vivre. Nous entendons aussi parler de risques et troubles psychosociaux. Nous vous proposons donc aujourd’hui d’entamer une série d’articles sur ce sujet « Stress, risques et troubles psychosociaux », et verrons combien ils sont en lien avec la Responsabilité Sociale des Entreprises.

Dans ce premier article, nous traiterons du stress comme un cliché de langage et de sa définition  donnée par l’Agence Européenne pour la Sécurité et la Santé au travail.

Un cliché de langage

Depuis quelques années, le terme « stress » monopolise le quotidien. Il s’est démocratisé, jusqu’à devenir un cliché de langage sans cadre. Il englobe toutes les émotions envahissantes, les sensations désagréables, les peurs confuses, le mal-être qui gagne.

Une idée reçue : il faut lutter contre le stress ! Non, absurde de lutter contre une nécessité. Il convient de gérer le stress, c’est-à-dire en prendre conscience, comprendre ses raisons, son mécanisme et les propensions à le déclencher, repérer les situations qui le favorisent et apprendre les réactions susceptibles de le retourner en sa faveur, l’accompagner en quelques sorte.

Le stress est un allié pour réagir à l’environnement. Pourquoi devrait-on l’ignorer ? La grande erreur est d’en faire un ennemi, un coupable. Le stress est biologique au même rang que l’ensemble des besoins physiologiques : la faim, le froid, la fatigue … Nous connaissons les conséquences à manger, à se couvrir ou à dormir ; nous en acceptons naturellement les contraintes. Il s’agit d’en faire autant pour le stress.

Le syndrome « stress » existe depuis que le monde est monde et depuis que les espèces vivantes sont apparues sur la terre. Un humain stresse, un animal stresse, une plante stresse. Tout ce qui vit possède un dispositif producteur de stress. Il s’agit d’un processus organique complexe installé pour protéger la vie. Certains auront plus de mal que d’autres à le canaliser, à le gérer. Certains devront même apprendre à le percevoir, d’autres tenteront de le masquer, voire de le nier.

Le stress n’est pas une maladie mais son excès, sa mauvaise gestion, son envahissement dans le quotidien, son déni peuvent provoquer des troubles physiques et psychologiques parfois très graves pouvant aller jusqu’à la mort.

Nous verrons dans de prochains articles :

–         la définition de la notion de stress.

–         les différentes notions que sont les risques psychosociaux, les troubles
psychosociaux et où se situe le stress,

–         la gestion du stress,

–         s’il existe ou non une réglementation spécifique à la prévention du stress
au travail,

–         le coût social du stress en France et au niveau de l’entreprise,

–         et comment une entreprise peut gagner en productivité tout en
améliorant le bien-être de ses salariés.

A côté des normes (ISO, MASE, …), des nouvelles technologies (téléphones, ordinateurs portables …), de l’automatisation, de la qualité totale … nous vous proposons de  prendre en compte l’humain et ses besoins au sein de nos entreprises, parce que le respect des uns et des autres et le bon sens ont un effet vertueux.


Sources : Comprendre et gérer son stress au travail de Sophie Goillot aux éditions Anagramme – Guide pour une démarche de prévention pluridisciplinaire – Risques psychosociaux, stress, mal-être, souffrance … Un enjeu collectif de la santé et de la qualité de vie au travail de Catherine Brun – Aract Aquitaine.

(à suivre – prochaine partie : définition du stress)