Etape 2 : segmenter pour agir efficacement.
A ce stade la plupart des grilles demeurent plus descriptives que stratégiques. Il existe de nombreuses segmentations possibles documentées dans la littérature :
- par proximité avec l’entreprise : internes Vs. Externes
- primaires (ayant une relation formelle) Vs. Secondaires
- par catégories : normatives, fonctionnelles, consommatrices et diffuses.
- selon leur pouvoir – voire en fonction de la menace – qu’ils peuvent représenter.
Le modèle proposé par Mitchell et alii dans l’Academy of Management Review en 1997 est un des plus complets. Les auteurs proposent une catégorisation fondée sur leur influence, leur légitimité vis-à-vis de l’entreprise et l’urgence de leur demande – bien que ce dernier critère soit critiquable à mes yeux puisque minimisant certains enjeux de long terme qui pourraient être cruciaux pour l’organisation; Chacune de ces catégories est sous-segmentée de la manière suivante, en partie prenante :
- Latente : définie comme illégitime et sans demande urgente.
- Revendicatrice : a des demandes urgentes mais n’a ni pouvoir, ni légitimité.
- Discrétionnaire : considérée comme légitime mais sans pouvoir d’influence réelle et sans demande urgente.
- Dangereuse : a du pouvoir et des demandes urgentes mais considérée comme illégitime par l’entreprise.
- Dominante : qui possède pouvoir et légitimité.
- Dépendante : exprime des demandes légitimes et urgentes mais sans le pouvoir de les imposer.
- Saillante : ayant les trois composantes.
Il est à noter que les auteurs insistent sur le caractère dynamique de ce modèle car les parties prenantes peuvent évoluer : gagner ou perdre en légitimité ou en influence par exemple.
Selon moi, et quelque soit la segmentation qui sera effectuée et la représentation graphique choisie, il est surtout essentiel de se demander quelles parties prenantes influencent la création de valeur de l’organisation ? En quoi et par quel moyen ?
C’est à partir de cette segmentation que la stratégie de l’entreprise vis-à-vis de ses stakeholders pourra être déterminée de façon efficace et optimum. Qui faut-il prioritairement satisfaire ? Quelle écoute doit être mise en place, à quelle fréquence et via quel médium ? Qui peut-on utilement associé aux décisions de l’organisation ? etc…
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